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La persistance de noms doubles voire multiples (ou composés) à l’époque moderne a été maintes fois relevée comme une caractéristique pittoresque du Haut-Jura, qui complique ou facilite selon les cas la recherche des filiations pour les généalogistes.  C’est pourquoi les Amis du Vieux Saint-Claude ont lancé en 1997 une enquête à ce sujet.

Les résultats :
-   une base de plus de 2000 notices,  établie par Thierry Perrin-Duc et consultable sur ce site ;
-   une synthèse publiée par V.Blanchet-Rossi dans le bulletin annuel n°35 (2012). n°35 - Histoire ouvrière XIXe-XXe s.

Ce qu’il faut savoir :

- L’écriture des noms composés a évolué au cours du temps : tout d’abord (XVIe s.), la liaison entre le patronyme et le surnom ou sobriquet est réalisée par le terme « alias » puis par « dict » ou « dit ». Ensuite, soit un simple intervalle entre les deux ou un trait d’union ou encore le rattachement des deux.
- Les pratiques et le degré de précision étaient très variables d’un secteur et d’un scripteur à un autre pour une seule est même personne. Un exemple relevé dans les registres paroissiaux : le 29 avril 1701 naissent deux jumeaux  de la famille GRANDCLEMENT-GONET habitant la combe de Désertin. Or les deux baptêmes ont été transcrits à la fois sur les registres paroissiaux des Bouchoux et de Choux. Dans le registre de Choux, le père des jumeaux s’appelle François CLEMENT, dans celui des Bouchoux il est nommé François GRANDCLEMENT-GONET.
- La structure des noms composés évolue aussi au cours du temps, surtout quand ceux-ci se compliquent et s’allongent. On suppose en effet que ces noms composés sont apparus de manière à pouvoir distinguer plus facilement les individus d’une même communauté  à une époque où les populations sont relativement sédentaires et ou les coutumes locales pour les mariages ou la transmission des prénoms contribuent à une grande homonymie.

Les mariages se font de façon à ne pas trop diviser les terres et cultures, la mainmorte fait que les familles restent sur le même territoire ; pour les baptêmes, une coutume assez répandue fait que le nouveau né porte le plus souvent le prénom du parrain ou de la marraine suivant le sexe de l’enfant. Dans ces conditions, le sobriquet permet de différencier les individus mais au bout de quelques générations cela ne suffit plus, c’est ainsi que se met en place un deuxième surnom tel que nous avons pu en rencontrer au cours de nos recherches comme les PERRIN-JANDOZ-LUZIA aux Bouchoux ou les BENOIT-BONNEFOY au ROUGE aux Rousses.
 Ces patronymes assez longs évoluent à leur tour et se simplifient : ainsi, au milieu du 17ème siècle les BENOIT-BONNEFOY « au ROUGE », « CLAUDET » et « à l’ANNE » deviennent plus simplement des BONNEFOY au ROUGE, BONNEFOY-CLAUDET ou BONNEFOY à l’ANNE aux Rousses, tandis qu’au Bouchoux les PERRIN-JANDOZ-LUZIA laissent la place aux PERRIN-LUZIA .
On peut aussi trouver un autre type de transformation avec l’inversion des deux patronymes : par exemple, les DURAFFOURG-CRAINQUAND sont notés parfois dans les registres de Villard-Saint-Sauveur CRAINQUAND-DURAFFOURD et il en est de même pour les PROST à PETIT et les PETIT à PROST à Longchaumois.